École de danse - MDA Marseille Danse Academy - Danse - partenariat

On est à bout !

Après des mois et des mois compliqués à cause de la crise Covid, nous voulions vous partager notre état d’esprit : Nous sommes à bout ! (n°1)
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Après des mois et des mois de balancements dans tous les sens par le gouvernement, nous tenions à vous faire partager nos pensées à propos de la situation actuelle. Il est vrai que nous avons quelque peu été sur la retenue, même si notre dégoût et notre profonde tristesse sont là depuis le début. Mais, aujourd’hui, nous n’en pouvons plus. Et nous venons pousser ici notre « coup de gueule » au nom de toutes les écoles de danse, de tous les professionnels du métier, au nom des restaurateurs et des bars, au nom du monde de la nuit, au nom de tous ceux qui ne peuvent plus travailler pour vivre ou se détendre pour être heureux. Sachez qu’on est là, qu’on existe et qu’on a besoin de tous s’entraider pour survivre !

 

PETIT RETOUR EN ARRIÈRE SUR CETTE ANNÉE COMPLIQUÉE

 

D’abord, il a fallu faire attention aux distances sociales. Attention, ton voisin, ton ami, ton prof de danse peut te tuer… Voilà, ce qu’on nous a crié haut et fort. Bon, c’est bien gentil tout ça. On a compris que ce virus qui vient d’arriver sur le territoire est dangereux et on va tout faire pour se protéger et protéger nos élèves de cette menace, mais que doit-on faire exactement, si ce n’est se tenir éloigné les uns des autres ? Les danses en couple, c’est possible ? Ou trop dangereux ? Et les danses solos alors ? Et pour les enfants ?

Et puis, affolement général, on ne sait plus où donner de la tête, le virus se propage rapidement et violemment et l’Etat demande à tous les Français de se mettre en télétravail. Heu… Comment dire… Et nous ? Bon, ce n’est pas que nous sommes contre le télétravail, mais pour une école de danse, c’est un peu compliqué non ? Puis, on passe en confinement. Aïe, ça s’annonce mal tout ça. Comment allons-nous faire vivre notre école de danse, quand on ne peut même pas aller se promener plus d’un kilomètre autour de chez nous ? Bon, ça va, on nous annonce 15 jours de fermeture. On se penche sur le planning. Si on peut reprendre dans 15 jours, ça va, rien de bien grave. Ah ben non, en fin de compte, c’est un mois… Un mois ? Ça va encore ! On aura le temps de rattraper le retard pour le gala…

Nouvelle annonce. Le gouvernement passe à la télé. Ça sent mauvais, très mauvais tout ça… On s’envoie des textos entre nous. Certains sont optimistes, d’autres stressent. Pourvu qu’ils n’annoncent pas le prolongement du confinement ! Et puis, la catastrophe arrive. Finalement, cela va être beaucoup plus long que ce qu’on pensait. Ce virus est redoutable. Ce virus ne tue pas simplement des personnes fragiles et ne se propage pas juste rapidement, il nous enlève aussi notre lien social, notre joie de vivre et nos passions. On nous a menti ou, du moins, on ne nous a pas dit directement la vérité. On nous a fait du mal. Nos activités sont désormais sur un fil bancal pendu au-dessus du vide. On nous dit une chose, puis son contraire. On doit aménager sans cesse notre façon de procéder pour nous protéger, mais continuer tout de même notre activité. Et le gouvernement qui joue avec nous comme lors d’une partie de jeu. Mais voilà que nous derrière, on doit se plier en quatre et donner toute notre énergie pour assumer ses bourdes et réussir à nous relever malgré la crise. Creuse-toi les méninges pour que tes élèves puissent danser. Trouve des solutions pour déplacer les cours, les rattraper ou finalement les rembourser. Débrouille-toi comme tu peux pour garder le lien avec la MDA Family, pour n’oublier personne, pour montrer à chacun qu’on pense à eux, mais aussi qu’on pense également à nous, pour la survie de cette école… On est balancé de gauche à droite. Notre tête tourne. Le manège ne fait qu’accélérer…

Donne des cours à distance. Mets des stories sur les réseaux. Réponds au plus vite aux parents angoissés. Rassure les petits qui sont tristes de ne plus venir. Essaie de t’adapter à cette nouvelle ère de digitalisation intense, alors que la danse permet avant tout de créer un lien social, surtout les danses en couple. Et puis, il y a le gala à la fin de l’année, attention ! Les élèves doivent être prêts. Il faut qu’ils aient eu assez de cours pour préparer une chorégraphie et pour ne pas être stressés. Mais le gala sera-t-il maintenu avec tout ça ? On ne sait pas. On ne sait toujours pas. On ne nous dit rien. On pose des questions, mais on a des réponses qu’au compte-goutte et on n’arrive plus à s’organiser. Allez, réfléchis encore pour arranger les choses. Réfléchis. Réfléchis. Voilà ce qu’on nous demande… De réfléchir parce qu’on ne sait pas où on va.

 

Eh mince, interdiction des spectacles, annulation du gala. Comment le dire aux parents ? Comment ne pas décevoir les enfants qui comptaient énormément sur cet événement, surtout après des mois d’isolement ? Et les autres événements alors ? Les stages, les week-end, les compétitions, les séjours ? On a besoin de se retrouver nous ! On a besoin de VOUS retrouver, de danser, d’avoir l’impression de vivre encore, d’être en vie et heureux, malgré tout… Bon, quand est-ce qu’on en saura plus de façon figée et précise ? Quand est-ce qu’ils vont nous dire la vérité et nous prévenir suffisamment en avance pour qu’on puisse s’organiser et ne pas faire nuit blanche sur nuit blanche ? C’est comme les restaurants ! Les stocks de nourriture, il faut bien les faire en avance ! Il faut bien prévoir des menus ! On pense aux restaurateurs, on pense aux bars. Certains hurlent parfois aux scandales ! Et nous, alors ? Ils pensent que c’est plus facile pour nous ? Que les loisirs, la danse et le sport ne sont pas importants pour la santé physique et mentale des Français ? Nous, on leur offre du bonheur, des moments de joie et du bien-être… Alors, comment faire pour tenir encore ce rôle quand on nous met des bâtons encore et toujours dans les roues ? On est en colère. On est à bout. On n’en peut plus. Mais on comprend. On comprend quand même que c’est pour notre bien et que d’un côté, c’est bien de nous protéger. Mais on comprend aussi qu’on nous fait tourner en bourrique. Et on aimerait simplement avoir des réponses claires…

On réouvre ! Les cours sont à nouveau autorisés ! Ça y est, on pense qu’on est sauvés, qu’on avance, enfin… après des mois et des mois de flou total. Enfin, on retrouve ce petit espoir. On va s’en sortir. Alors, on se dépêche de communiquer et vite ! On inonde les réseaux sociaux. On appelle les élèves et leurs parents. On envoie des mails. Vite !!!! L’école de danse réouvre… On retrouve nos sourires. On est heureux à nouveau. Et puis… Ah non, finalement, on referme… Grrrr ! C’était vraiment un court instant…

Inondation de messages et d’appels. On n’arrive plus à tenir le rythme. Si cela continue, on finira emporter par ce véritable raz-de-marée… « Je veux un remboursement ! » Oui, Madame, nous essayons de faire au mieux. On pense à des stratégies. Comment faire pour continuer ? Comment faire pour ne pas fermer boutique ? On ne peut pas rembourser tout le monde, sinon on va couler nous aussi, comme beaucoup d’autres. Alors, on continue de proposer des cours en ligne, quand c’est possible. On réaménage les plannings, une fois, deux fois, trois fois… Combien de fois cela fait maintenant ? On ne sait plus… Le stress est énorme. Notre coeur bat à toute allure. On aimerait une pause, avant même de pouvoir travailler. Oui, oui, nous sommes là pour vous écouter. On rit parfois, tellement on est à bout. On rit parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer. On fait tout ce que nous pouvons pour trouver des solutions, mais nous n’en savons pas plus que vous et nous ne pouvons guère vous donner plus de réponses. Quand est-ce que vous allez réouvrir ? On ne sait pas, on attend. Oui, voilà, c’est tout ce qu’on peut faire, attendre… Attendre et faire en sorte de maintenir la bonne santé de tous : protocoles sanitaires, mise à disposition de gel hydroalcoolique. On fait comme tout le monde. On écoute, on obéit et on tente d’avancer. On est conscients que c’est pour le bien-être de tous et pour la santé des Français. Mais comment va-t-on continuer si cette situation persévère ? On va devoir nous aussi fermer ? Non ! C’est inconcevable ! MDA ne fermera pas !!! La MDA Family est plus forte que ce maudit virus ! On survivra !!! 

 

 

Allez, on envoie à nouveau des messages aux adhérents. On remet un post sur Facebook. On est là, vous en faites pas. Trouve des solutions et vite !!!! Mais, les cours en ligne, c’est bien gentil, et pour les danses en couple avec un contact obligatoire, on fait comment ? Bon, on va tenter d’expliquer pourquoi certains cours sont plus faciles à enseigner que d’autres. Et puis, on referme !!! Ah non, les cours pour enfants sont autorisés. Mais, au final, on ne peut plus après 18h! Ils vont nous rendre fous avec ces confinements, couvre-feu, reconfinement, couvre-feu à 20 heures, ah non, à 18 heures en fin de compte !!!! On réaménage le planning pour la millième fois. On boit un café. On souffle. On va faire un peu de sport pour se détendre et trouver des solutions. Mais on ne sait plus. On est perdus. Pour combien de temps, on réouvre pour les enfants ? Combien de temps encore est-on fermé pour les adultes ? On ne sait pas ! Personne ne sait ! On a la tête qui tourne. On ne sait plus quoi penser. Et tous ces messages qui viennent de partout. Vous êtes ouverts ? On peut encore s’inscrire ? Quand est-ce qu’on reprendra les cours ? On a payé nous ! Oui, on sait et on est désolé. Mais on fait tout ce qu’on peut encore une fois pour trouver des solutions et vous satisfaire. Voilà, notre priorité, vous satisfaire ! Mais, la vérité et on ne vous a jamais menti là-dessus, c’est qu’on n’en sait pas plus que vous.

Et, on se retrouve en janvier 2021, presque un an après le début de tout ça, sans nouvelle réponse. Et le gala pour cette année ? Et les cours qu’on n’a pas pu donner ? Et les stages, les événements de l’été ? Pouh… Quand est-ce qu’on retrouvera une vie normale ? On souffle. On met le masque, on le re-enlève. On fait des réunions avec les profs. On rappelle les élèves. On tente pour la énième fois de trouver des solutions. Mais, la vérité, c’est qu’après presque un an de tout ça, on est épuisés. On n’en peut plus. On est à bout, comme vous tous… Comme les Français. Devons-nous encore nous torturer les méninges pour trouver des solutions pour les cours de ce second semestre ou devons-nous abandonner pour cette année ? Sommes-nous encore censés demander à nos élèves d’attendre ?

Nous sommes dépassés. Cela fait des années qu’on fait ce métier, qu’on a fait de la danse notre passion et du contact humain notre priorité. Mais, aujourd’hui, nous n’en pouvons plus. C’est la première fois où nous nous retrouvons dans ce genre de situations et on est dépassés. On est à deux doigts de perdre nous aussi comme des milliers de Français nos activités. On pense à tous les gens comme nous. On pense à tous les gens comme vous. On pense encore et encore et on a juste envie de partir loin sur une île déserte et danser, simplement danser, sans personne d’autre. On est en colère, on est énervés, on est fatigués. On comprend les décisions, puis on les rejette. On fait tout pour que personne ne soit mis en danger. On met le masque, on se lave les mains, on nettoie les salles. Et puis, on a juste envie de l’envoyer valser ce maudit masque qui nous empêche de voir les sourires sur les visages de nos proches !!!

On voudrait simplement danser, vous faire danser et vous revoir ! Alors, on n’abandonne pas. Sachez qu’on est là ! On est là pour vous encore et toujours et on continue d’y croire malgré tout. On est là et on ne bougera pas. On gagnera cette guerre contre le virus et on se retrouvera tous le sourire aux lèvres au bout d’un certain temps pour enflammer les pistes de danse. Alors, on rira. On pleurera peut-être de joie et on se sautera dans les bras.

Nous ne sommes rien sans vous et nous vous remercions pour votre patience. Vous avez besoin de nous pour vous amuser et danser ? On a besoin de vous pour être heureux et vivre de notre passion. Alors, patience à tous. On est toujours là. Et on restera là encore un bout de temps. Sachez qu’on se bat chaque jour pour trouver des solutions...

Et encore une fois MERCI, merci d’être toujours là, merci de nous soutenir, merci de nous envoyer des mots doux. Merci, tout simplement...

Pour toujours et à jamais, la MDA Family !!!

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